L'Ødyssée, entre le ciel et la terre
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Après Helsingør, château d’Hamlet et Le Fléau, mesure pour mesure,
Il apparaît toutefois que l’art vivant peut apporter avantageusement de l’immersion dans un parcours museal, appuyé en cela par plusieurs personnes comme Giles Alvarez, directeur de la Biennale NEMO :
"Helsingør et Le Fléau sont des spectacles qui correspondent parfaitement à l’ère digitale dans laquelle nous vivons, sans qu'ils n'usent d'aucune technologie numérique. Ils génèrent cependant :
1. interactivité avec des artistes avec les spectateurs,
2. interactivité des spectateurs eux-mêmes qui choisissent ce qu’ils veulent voir,
3. hypertexte : un nom ou phrase incite à passer à autre chose,
4. serendipité : on vient voir une scène et on y trouve autre chose,
5. envie d'ubiquité : la tentation de tout voir en étant omniprésent,
6. le manque et le FOMO (Fear Of Missing Out) : on finit par courir d’une scène à l’autre avec toujours l’impression que l’on est en train de rater quelque chose d’encore plus important,
7. le réseau social, qui consiste en un débat post-spectacle avec les autres sur ce que l'on a vu et pas vu,
8. la nécessité pour certains spectateurs de se créer une toile narrative (rhizome) en amont du spectacle pour ne rien perdre du récit."Comment rendre une visite moins segmentée, plus vivante, tout en conservant l’aspect informatif essentiel ?”
Les images de cette page ont été créées par des IA génératives d’images, afin de transposer ce que certains dispositifs scénographiques et sonores, générés par des IA, pourraient déclencher comme réactions esthétiques.
Résumé
Qui ne s’est jamais projeté dans les épisodes de L’Odyssée ? Qui n’a jamais rêvé de se retrouver face aux sirènes envoûtantes, aux gigantesques cyclopes ou à l’effroyable Circé ?
Le projet est de créer une forme innovante qui peut se rapprocher de ce qu’est le docu-fiction pour l’audio-viduel. C’est donc une création artistique qui s’articule avec une vision une transmission scientifique : une «expo-fiction».
L’Odyssée est une œuvre qui touche tous les publics à partir de 10 ans et résonne avec toutes les époques. Les mythes de la société grecque ont fondé 2800 ans d’art et de culture européenne. Nous proposons de représenter de façon humaine ces récits et cet exotisme en faisant se rencontrer les personnages et le public contemporain.
Espaces
Le parcours visiteur.se de cette expo-fiction propose un voyage scientifique et insolite, mêlant théâtre, éducation et choix personnels.
L’espace se découpe en trois :
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Les ruines de Troie, le départ en mer et le royaume de Poséidon
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La Méditerranée labyrinthique et le royaume des Enfers
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L’île de Calypso, l’Olympe et Ithaque
Dès l’entrée dans cet univers, le public est partagé et mené à deux points de départ distincts.
Le parcours d’Ulysse débutera à Troie dans les ruines de la ville. Les visiteur.euses traversent ensuite la Méditerranée, théâtre d’un des plus grands voyages initiatiques. Ils.elles y croisent le Cyclope, Éole, une Sirène, Charybde et Scylla, le dieu des Enfers, Calypso… avant d’arriver enfin au bout du voyage à Ithaque où Ulysse retrouve Pénélope et Télémaque.
Ce chemin parle de la notion de destin, d’errance et interroge la vision du héros viril et idéalisé.
Le parcours de Télémaque offre un regard moins connu sur cette histoire, celui d’un fils à la recherche de son père.
Les visiteur.euses partent d’Ithaque, puis vont sur l’île de Calypso, en Égypte, en Phénicie, à Chypre, chez la reine Hélène de Sparte…
Au delà de la quête d’identité, thème majeur pour Télémaque, les notions d’initiation est également abordée par la présence de son serviteur, Mentor.
Les spectateur.rices peuvent individuellement choisir leur route dans l’univers de cette histoire.
Deux groupes partent sur les deux parcours toutes les 20 minutes environ.
Bien que ce projet vise à intégrer des outils numériques des IA génératives, il est important de faire comprendre que le terme "immersif" (qui est capté depuis quelques années par le numérique et la projection) a une antériorité dans l'art vivant. Il faut valoriser cela, car c'est à la fois un dispositif qui permet une diversification des publics de théâtre, mais qui possède aussi un aspect culturel et artistique innovant qui surpasse souvent (et à moindre coût écologique) ce que permettent les nouvelles technologies.
Directeur et programmateur de la biennale Nemo du Centquatre-Paris, Gilles Alvarez dit du travail de Léonard Matton : "Helsingør et Le Fléau sont des spectacles qui correspondent parfaitement à l'ère digitale dans laquelle nous vivons".
Ce point souligné par Gilles Alvarez met en lumière l'aspect intrinsèquement contemporain du dispositif qui vise (lorsque la démarche est, comme celle d'Emersiøn, culturelle et artistique) à réfléchir à l'univers physique induit par les récits.
connaissances et vivant
Le public a la liberté de suivre le fil de l’exposition scientifique et/ou se laisser emporter par les rencontres épisodiques avec les personnages incarnés par des interprètes. Il peut ainsi découvrir l’humanité de Télémaque, Ulysse, Pénélope, Athéna, Circé, Hermès, Perséphone, Hélène et Calypso, joué.es à tour de rôle par cinq comédien.nes.
La construction dramaturgique repose sur une mécanique complexe et originale qui permet qu’aucun.e visiteur.euse ne puisse assister à l’intégralité des scènes et monologues. Ainsi, chaque expérience est individuelle.
L’exposition scientifique présente des œuvres d’art faisant appel aux sens (sculpture imprimée en 3D, textes et musiques inspirés par le mythe…). De plus, l’exposition est augmentée par des technologies innovantes : capteurs de contacts, réalité mixte, videomapping, diffusion olfactive, son binaural…
Image d'archive ou création par l'IA ?
pour qui ?
Tout au long de cette exposition, les publics sont amenés à faire des choix. Le projet s’adresse particulièrement aux personnes âgées entre environ 15 et 50 ans, particulièrement réceptives aux dispositifs immersifs. La culture des jeux de rôles, les livres dont ils ont été les héros, le zapping, internet et les mondes ouverts du jeu vidéo font d’eux les publics privilégiés de cette proposition. Cependant, le caractère intemporel de l’œuvre garantit également un intérêt trans-générationnel. Car cette expérience sensorielle garantit un ressenti inédit et une redécouverte de ce qui est sans doute le plus grand récit légendaire de l’Histoire.
Formes innovantes et nouveaux publics
Comme dans Helsingør et Le Fléau, nous voulons que le public soit libre d’évoluer dans tout l’espace, en fonction des comédie·nes et des scènes, en se laissant aller à leurs envies, à la manière d’un « livre dont vous êtes le héros » (c’est d’ailleurs dans cette forme que les textes des pièces ont été publiés par L’Avant-Scène Théâtre).
Ce dispositif déjà expérimenté a prouvé qu’il correspondait à une réelle attente esthétique stochastique - qui laisse la liberté de choisir.
Image d'archive
Interprètes
Distribution en cours.
Équipe technique et administrative
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Musiques et sons . Laurent Labruyère
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Costumes . Chouchane Abello & le Conservatoire du costume
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Dramaturgie . Camille Delpech
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Régie générale . Stéphane Maugeri
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Direction de production . Mathilde Gamon