Les prochains spectacles immersifs d’Emersiøn
Un rêve au coeur d’une nuit d’été, immersion en pleine nature
Un nouveau projet immersif, Un rêve au cœur d’une nuit d’été, est en développement. Conçu pour être créé hors les murs avec des étudiants, ce projet propose un voyage à travers la magie verte et une reconnexion physique avec les mystère de la forêt. Parcs, bois et forêts sont ainsi mis en vie par cette adaptation du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare.
Les spectateur·rices éprouvent une intimité directe avec la nature ancestrale, une excitation face à l’art des bacchanales, et une jouissance à perdre pied dans un univers enchanté par les mots. Chacun·e devient ainsi, également un personnage féérique.
Peu avant le mariage du demi-dieu Thésée avec la reine des Amazones, deux jeunes filles athéniennes, Hermia et Héléna, partent dans la forêt en compagnie de leurs bien-aimés. Ensemble, ils·elles plongent dans le monde des elfes et des fées, dont les charmes magiques ont le pouvoir de transformer la nature et les sentiments. À la tombée de la nuit, les spectateurs sont invités à découvrir en amont du spectacle plusieurs secrets des sorcières . Initiés à leur arrivée aux mystères de la magie verte des forêts, ils auront ensuite, au cours de la pièce, à marcher, courir, se perdre et retrouver leur chemin dans un monde enchanté.
L’intrigue des êtres magiques, celle des jeunes amoureux et celle des artisans répétant une pièce pour le mariage de Thésée, tout se produit en même temps autour d’eux, à la lueur des lucioles, des bougies et des étoiles.
Au spectateur et à la spectatrice de faire ses propres choix de narration et de se connecter, à travers le récit, à la nature.
Manhattan Transfer, une plongée au coeur de New-York
Manhattan Transfer est l’un des plus grands romans américains du début du XXème siècle. Écrit par un jeune auteur de 29 ans en 1925, John Dos Passos, il préfigure la mythique trilogie U.S.A. que l’auteur écrira après la Seconde Guerre Mondiale. Le roman dépeint les sagas d’une dizaine de personnages sur trente ans, qui oscillent à travers toutes les strates de New York, des bas-fonds jusque dans le luxe de la haute société capitaliste.
Le projet est d’adapter ce roman polyphonique en un spectacle de théâtre immersif mêlant comédien·nes, musicien·nes, décors, projections, installations 3D et réalité virtuelle. Des trajectoires s’entrecroisent en un incroyable « ballet impressionniste » aux sonorités de jazz, composé de banquiers, d’ouvriers, de danseuses, de marins, de journalistes et de tenanciers de speakeasies au temps de la prohibition.
Léonard Matton conçoit un spectacle joué et chorégraphié pour une expérience immersive de trois heures qui à la fois plonge dans l’histoire du New York du début du XXe siècle, tout autant qu’il résonne avec le monde contemporain.
La structure même du roman impose une adaptation de la totalité de cette dizaine de trajectoires enchâssées. Et seule la forme de théâtre dit « immersif » permet cette foisonnante concomitance d’actions.
Le roman est foisonnant, vif, fait de touches de sensations. Ces “tranches de vie” concordent parfaitement avec le théâtre immersif en laissant au spectateur le choix de sa propre trame. Le dispositif accentue ce sentiment de vouloir profiter de chaque instant d’une réalité qui file à une allure de plus en plus rapide.
Pour cette adaptation de Manhattan Transfer, l’intention est d’utiliser la technique de la métonymie (un lit devient une chambre, un serveur induit le bar, une lumière le point du jour) et d’y ajouter de la projection vidéo, voire de la réalité virtuelle. Les couloirs deviennent des rues, les huit à dix espaces nécessaires se modifient pour induire la quinzaine de lieux différents, et la réalité virtuelle permet un « ailleurs » dans cet espace qui n’a pas de « hors-scène ».
Comme pour le précédent spectacle Helsingør, château d’Hamlet, la structure immersive est charpentée grâce à une musique diffusée en multicanal. Sur Helsingør, tout se fait à l’oreille, en somme : les comédien.ne.s se repèrent entre les différents espaces en suivant les sons diffusés indépendamment dans chaque salle.
Pour Mahattan Transfer, l’ambition est de guider de même les comédien.ne.s et le public grâce au son, mais aussi via les projections vidéos, lumineuses, et à des installations en trompe-l’œil. D’une part pour étendre la vision de la ville mais aussi pour permettre aux spectateur·rices de vivre des expériences immersives diverses, en incorporant, aux techniques artisanales du théâtre, la puissance des technologies numériques.
Des mappings vidéo couplés à du tracking permettent la projection d’une réalité augmentée
« réelle ».
Nous souhaitons que le public soit libre d’évoluer dans tout l’espace, en fonction des comédien.ne.s et des scènes, suivant leurs envie, à la manière d’un « livre dont vous êtes le héros » que chaque spectateur·rice lirait en même temps, mais séparément et comme « coupé du monde ». Le public est déjà préparé et prévenu que leur téléphone portable sera consigné le temps de l’expérience, leur permettant de se couper pour quelques heures de l’espace extérieur et de l’écoulement du temps. Les spectateur·rices venus en groupe, en couple, entre ami·es, seront séparé·es dès le premier instant de l’expérience : libre à elles·eux si elles·ils se retrouvent de se réunir, ou bien de poursuivre seul·e un parcours personnel et faire leurs propres choix.
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Découvrez les précédentes immersions de Léonard Matton :
